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Paroisse St Augustin de Ziguinchor
17 novembre 2018

Homélie à l'occasion de la messe d'ouverture de la paroisse St-Augustin:18/11/2018

Homélie 33eme Dim B

Célébrer la messe d’ouverture, c’est expérimenter la joie d’être ensemble comme frères et sœurs. C’est prouver qu’une communauté chrétienne qui vit d’amour, catéchise et évangélise, parce qu’elle est unie et rassemblée. Ce moment, favorise une expérience de l’Église comme communauté de croyants et nous laisse comme message que, la vraie valeur, c’est d’être en relation.

Par cette Eucharistie, nous nous arrêtons pour repenser notre vie de foi, nos engagements, nos responsabilités dans cette paroisse de Lyndiane. Nous voulons  apprendre à regarder avec les yeux de Dieu. Voilà pourquoi nous  nous présentons à Dieu en ce début d’année pastorale pour lui dire : Seigneur conduit nous, accompagnent nos efforts sur le champ de la mission.

Pour nourrir cette méditation, je propose de passer du temps autour de deux repères : La Parole de Dieu et la Résurrection. J’ajouterai à ses deux repères une catéchèse sur St-Michel  archange. « En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges, celui qui se tient auprès des fils de ton peuple »(Dn 12,1-3)

D’abord nous sommes appelés à faire attention aux  Paroles du Christ car elles ne passeront pas.  Jésus est tourné vers le Père et invite ses disciples à faire de même. Il sait que nous avons des peurs liés à la fin du monde et, à la fin de notre vie personnelle. Face à ce moment de mort, il propose de travailler la confiance, sans gommer nos questions par des réponses faciles.

 I-Que lit-on dans le cahier du synode en page 36 ?

« C’est pourquoi, je t’invite à raviver le don spirituel que Dieu a déposé en toi par l’imposition de mes mains. Car, ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force et de maîtrise de soi (2Tm 1, 6-7)

Le synode dit : « L’esprit de l’Évangile reçu de la foi par le chrétien et son appartenance à l’Église appellent de sa part une confiance en Dieu et un courage dans le témoignage de vie. Dans les communauté, les fidèles feront preuves de cohérence de vie chrétienne avec les valeurs de l’Évangile qui appellent à la conversion, à la rupture avec toutes pratiques contraire à la foi chrétienne… tenir ferme dans la vérité de la Parole de Dieu et éviter d’être « chrétien caméléon », c’est-à-dire être hybride, tantôt à l’Eglise, tantôt dans les fétiches… »

Le synode recommande que, dans chaque paroisse, les agents pastoraux instruisent suffisamment les fidèles sur leur vie de foi et la pratique des sacrements afin que chacun d’eux mène une vie authentique (connaissance de la parole de Dieu, fréquenter  régulièrement les sacrements, participer à la vie ecclésiale, avoir le courage dans le témoignage de vie chrétienne, rompre par rapport à certaines croyances et pratiques syncrétistes.

Parmi ces  décrets  et recommandations du synode, quelles sont celles qui nous relancent dans notre pastorale ou approchent notre vie  de prêtre et de chrétiens de manière nouvelle aujourd’hui ?

Je vous propose modestement une clé pour  entrer dans l’Ecriture. Pour être missionnaire de Jésus-Christ, je dois le connaître intimement, grâce à la Parole. Je dois refaire l’expérience des disciples d’Emmaüs, le soir de Pâques, lorsque Jésus les a rejoint et leur a expliqué, dans les Ecritures, tout ce qui le concernait. A la fin, les deux apôtres ont avoué : »Notre cœur n’était-il pas brûlant, tandis qu’il nous expliquait les Ecritures ? » (Luc 24,32). Nous voudrions que pendant ces deux années notre cœur devienne brulant de l’amour du Christ.

Chaque chrétien peut prendre un quart d’heure de prière silencieuse avec la Parole. Il peut utiliser un crayon et un cahier sur lequel noter, au fur et à mesure, ce que Dieu dit à son cœur et ce que son cœur veut dire à Dieu. Écrire permet une plus grande attention et un bon développement de la prière, sans peur d’oublier une pensée. Pour comprendre le texte et que Dieu nous parle à travers lui, il faut le lire plusieurs fois. On peut souligner les mots ou les phrases qui s’attachent à nous, car c’est par elles que le Seigneur veut nous parler et nous instruire. Ce n’est pas la peine de s’énerver parce qu’on ne comprend pas. On s’accroche à ce qui nous touche et qui peut nous relancer dans la foi. On laisse la Parole de Dieu approcher notre existence de manière nouvelle.

J’insiste, prenons le temps et cultivons l’habitude de lire et prier sur les textes du dimanche prochain. Il y en a quatre.

a-      Une première lecture, tirée de l’Ancien Testament, sauf au temps de Pâques où on lit les Actes des Apôtres. Ordinairement, le texte de l’Ancien Testament est choisi pour nous préparer à écouter l’Évangile.

b-      Un psaume, tiré du livre des Psaumes.

c-      Une deuxième lecture, tirée des lettres des apôtres. Elles sont choisies comme une lecture continue de chaque lettre, sur plusieurs dimanches, sans référence à l’Évangile, sauf pour les grandes fêtes.

d-     L’Évangile, réparti sur trois ans : année A, Évangile selon saint Matthieu, année B, selon saint Marc et année C, selon saint Luc. L’Évangile de Jean est lu pendant les dernières semaines du Carême, tout le temps pascal, et quelques dimanches pendant l’année B, car l’Évangile de Marc est très court.

Prier la Parole demande aussi l’aide des autres. On peut prier la Parole seul, mais on peut le faire en famille, avec les enfants ou avec son groupe de prière. On pourra aussi, au fil des mois, inviter les amis, les voisins à entrer dans cette prière qui réchauffe le cœur. Inviter une autre personne à venir prier avec nous, c’est déjà un acte missionnaire.

Si, toutes les semaines, je décide de préparer le dimanche suivant, il sera bon que je le fasse au moins une ou deux fois par mois avec d’autres. Par exemple, en famille un soir de la semaine et avec l’équipe de prière à laquelle j’appartiens. Nous verrons qu’en pratiquant cette prière commune, tout va changer, notre manière d’enseigner la foi, de préparer les chants de messes… tout devient intense, rempli de la présence de Dieu par sa Parole de lumière et de feu.

 

Ensuite, le deuxième repère : C’est d’avoir la conviction que Dieu ressuscitera les justes. « Le Seigneur ressuscité viendra lui-même pour nous rassembler. Il nous libérera du péché et sa gloire illuminera ce que nous aurons fait de bien. » Que pouvons-nous faire de bien en tant que communauté chrétienne ?

Le point central de la vie chrétienne, c’est la personne même de Jésus, sa mort, sa résurrection et son retour à la fin des temps. Un jour viendra où nous nous trouverons face à lui. Nous n’attendons pas un temps ou un lieu ; nous allons vers la rencontre de la personne même de Jésus. Nous nous y préparons chaque jour en vivant le présent et en construisant notre avenir avec sérénité et confiance. Il est hors de question d’avoir peur. Dans un monde bousculé qui vit des situations de détresse, le Seigneur nous assure de sa présence. Il a vaincu le mal. « Rien ne peut nous séparer de son amour. »

La parabole du figuier qui bourgeonne est un signe que l’été est proche. Cette parabole nous parle de tous les bourgeonnements que nous pouvons observer : c’est le fleurissement du partage, de la tendresse, du pardon. C’est ce qui se passe quand des chrétiens vivent la solidarité et le partage en lien avec nos frères et sœurs en difficultés. Tous ces gestes sont le signe d’un monde nouveau qui nait. C’est lui qui est à notre porte. Il est notre présent et notre avenir. Nous n’oublions pas ce que nous répétait souvent le saint pape Jean-Paul II : « N’ayez pas peur… »

Oui, n’ayons pas peur car le Seigneur est là à nos côtés. Il nous accompagne toujours. Il s’élève contre les faux prophètes, contre les voyants qui prévoient la fin du monde proche. Il est à nos côtés et il marche avec nous. Il n’a jamais cessé de nous aimer. Il veut nous détourner de la curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes. Ce qui est premier, c’est d’accueillir la présence de Dieu et de nous laisser guider par son Évangile.

Nous vivons une époque qui connaît beaucoup de catastrophes naturelles et morales. On se lamente beaucoup mais cela ne sert à rien. C’est vers le Christ qu’il nous  faut regarder. Il est la Lumière qui guide et encourage nos pas. Son pardon nous est toujours offert. C’est auprès de lui que nous retrouvons la force d’aimer et de servir nos frères. Que la Vierge Marie nous aide à avoir confiance en lui et à persévérer avec joie dans son amour. Que saint Michel nous défende dans nos combats

 Nous connaissons trois archanges Gabriel qui signifie force de Dieu, Raphael, Dieu guérit, Michel, qui est comme Dieu. Beaucoup de symboles sont associés à l’Archange St-Michel

La balance : pour les chrétiens, St- Michel se trouve entre l'homme et Dieu au moment de la mort. Il pèse les âmes des défunts en regardant droit devant lui,  sans se laisser distraire par le diable qui tente de faire pencher la balance de son côté.

L’épée nous rappelle que le peuple juif considérait déjà l'Archange comme le protecteur d'Israël. Il apparait de nombreuses fois dans la Bible. D'ailleurs le nom Michel signifie aussi « Dieu combat »,  el = Dieu, Micha= combat. C'est vrai que l'épée évoque la guerre. Il ne s'agit pas d'une guerre destructrice. Il s'agit d'un combat intérieur  pour nous construire, nous changer, nous transformer. En effet il est important de noter  dans la Bible St-Michel ne tue pas le dragon mais qu'il le tient en respect à la pointe de son épée : il le maîtrise et le contrôle. Ainsi l'épée que brandit St-Michel serait pour l'homme l'outil d'un combat contre soi-même pour venir à bout de ses égarements, ses duretés, ses méchancetés. On pourrait dire que cette épée nous aide à chercher à vivre en vérité, luttant contre toutes nos fragilités,  rectifiant ainsi notre personnalité pour l'amener à se conformer aux lois de l'Esprit.

 La cuirasse : St-Michel est aussi représenté avec une cuirasse de chevalier. Elle sert à sa protection. Le chrétien doit s'en revêtir pour le combat spirituel. Cette cuirasse permet aux chrétiens d'une part d'accueillir l'amour de Dieu et de le partager, et d'autre part de filtrer et de rejeter ce qui n'est pas digne de Dieu.

L’étendard: en tant que chef des armées de Dieu Michel est porte étendard de la croix, emblème de ralliement des anges restés fidèles à Dieu. Cet étendard doit être pour le chrétien symbole de ralliement à la cause de Dieu. Mais quelle est la cause de Dieu aujourd'hui, qu'est-ce qu'il attend de nous ici à maintenant à Lyndiane? Est- ce que Dieu ne nous appelle pas à moins d'égoïsme, à l'ouverture de notre esprit, à l'acceptation des différences, à l'accueil des étrangers, à lutter contre les préjugés, les faux jugements?

St-Michel défens-nous dans nos combats !

Abbé Prosper TENDENG

 

 

 

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